04 mai, 2008

Elle la Belle


D’une douce nuit
Se rappelle son souvenir
D’elle
La belle

Efface l’incertaine
De son marbre
Sans séduire
T’a fait fuir

Des mots sur sa peau ?
Le « désir » n’est plus !
Elle l’Incertaine
En ton âme désespoir

L’idéale sensuelle
Ravie ton cœur ébène
Et délaisse
L’Incertaine
Harthe 4 mai 2008

24 avril, 2008

Il etait une fois un rêve


Ce rêve me taraude souvent la nuit, dans une pénombre étrange, presque irréelle, clairsemée de gris et de blanc nacré .Comme un secret que je n’ose dévoiler, il est enfermé dans un écrin celui de l‘inconscience, de mes aspirations les plus profondes et les plus secrètes. Le livrer, à demi mot, dans un demi-silence relève d’un tableau de Mathurin Meheut : La mer en hiver….


J'adore les vieilles pierres, vous savez celles chargées d'histoires, de secrets, mais aussi de vie, d'intenses vies. Je les adore un peu désuètes, isolées, rongées par le temps et le vent, perdus dans une campagne en bord de mer. Pas tout à fait le front de mer, non, mais suffisamment proche pour que je puisse y respirer l'air iode, le goût du sel sur mes lèvres, la " couleur" des embruns sur mes joues, et le parfum de la tempête dans mes cheveux.


J’aime ces vieilles pierres remplies d'histoire, celles qui respirent avec ses murs dont on ressent la moindre colère de dame nature ; en son sein, lover dans son antre je m'imprègne de ses silences ou du bruit sourd de son histoire, jadis remplie de joie, de pleurs, d’intenses vies…. Une autre, des autres.. Je ferme alors les yeux et j'entends ce souffle court du vent qui gronde, les rouleaux des vagues rongés de colère dans cet océan déchaîné et grincheux. J’aime être la assise près du feu…un vieux plaid sur mes genoux. …Savourer la chaleur sur mes jambes, mon corps, mes joues. J’aime ressentir ce froid, ce vent dans mes oreilles. …Il fait tempête dehors, il fait si froid et j‘ai si chaud à l‘intérieure.


La cheminée crépite un peu comme ces étoiles qui scintillent dans mes yeux noirs. J'adore être la, presque seule… car il y a une ombre à mes cotes. J'ignore quel est ce personnage, cet homme. Mais cette ombre est la paisible, lisant en silence un vieux livre à la reliure or. Sa force tranquille m'enlace d'une chaleur égale aux flammes de la cheminée. Je me sens si bien, si apaisée et sereine... la près du feu, à écouter le vent, ou la pluie battre contre les carreaux, la toiture.
Je reste tout simplement la, immobile à ses cotés dont le silence est brisé par sa lecture, ces quelques passages dont il souhaite partager la lecture.

Un rêve ,juste un rêve…dont j'aimerais tant parfois respirer la realité , même un instant , meme un moment ....dans une simple sensualité....silencieuse .
Juste un rêve .



Harthe le 24 avril 2008
Photo Stephan MAY

16 avril, 2008

Nuit d'un tango


Au creux d’une nuit mordoré
tu nacres de rosé
Lascive et mélancolique
Mes cambrures fleurées


Badine le Tango
Corps à corps
Ou s’égarent en nuage
Nos hanches caressées


Songe aux courbes lancinantes
D’un tango épuré ondulé
De nos ébats noyés
Peaux mélangées

cambres la chute
ondules les monts
effleures en pourpre
mes reins émerveillés

Et dans tes mains
jusqu'au matin
damne-toi
encore


Au creux de mes reins



Harthe le 15 avril 2008

Photo de Stephan MAY

15 mars, 2008

à fleur


Sur une pétale de rose
en lettre romane
a-t-il inscrit:

"j'aime ces jolies choses.....
En toi....
Et ce trouble qui affleure...
En nous....."

Pétale qui ne faneras
jamais......


Harthe . le 15 mars 2008
Peinture : "L'accomplissement" de G Klimt

17 mai, 2007

Rose




Te souviens-tu de ses pétales
De son port majestueux
Que la rosé du matin faisait pencher ?


Te souviens-tu d’elle
La belle au cœur cicatrice
Pistils fragiles de parfum délicat ?


Te souviens-tu maintenant
De ses larmes cachées
Pour lui avoir préféré la pâquerette ?


Te souviens-tu , dis moi
De cette belle fleur la
Qu’un matin tu as fané , coupé ?

Te souviens-tu de son nom
Cette fleur eveille des sens
Te souviens-tu d’elle ?


Elle ....une rose

13 janvier, 2007

Abysse


Près de moi
Au-dessous
Juste la

Le gouffre

Sur un fil
Ma vie défile

Déséquilibre

L’abysse
Est mon vide

La chute
Mon équilibre

La mort
Ma delivrance

Harthe , image de thierry le baill

17 décembre, 2006

Rien



Rien
ne restera
temps
brisé
courbature
écrasée


Rien
ne subsistera
de toi
de moi
scissure
indomptée


Rien
ne durera
bradycardie
essoufflée
arrêt
spontané


Rien
ailleurs
pas même
demeure
intemporelle
Réalité


Rien
N’existera




Harthe decembre 2006